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12 prédictions sur l’avenir de l’éducation numérique en 2012… première partie

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1)      L’éducation dans les nuages

La cloud computing, accompagnés de ses fameux acronymes SaaS ou PaaS, devrait révolutionner l’expérience que les élèves et les enseignants ont du numérique durant les douze prochains mois. L’administration réseau et système seront simplifiées grâce au câblage des établissements en fibre optique voire au développement des machines virtuelles. Le dépannage de sa machine se fera en quelques minutes à distance par le biais d’un simple appel téléphonique. Les ressources stockées dans le nuage seront accessibles par l’élève et l’enseignant en classe comme au foyer. Les coûts d’acquisition, de déploiement et de maintenance des logiciels seront réduits. De plus, les chantiers que se sont fixés les collectivités et le ministère de l’Education nationale pour 2012 devraient accélérer les choses avec par exemple la mise en place de portails de ressources pédagogiques universels ou la généralisation des Environnement numérique de travail (ENT) dans le premier degré : la fourniture d’un ENT à plusieurs milliers d’écoles à travers la France pourra se faire en 2012 de manière rapide et simplifiée grâce au cloud computing. Associé au développement de l’apprentissage nomade et à l’utilisation des terminaux mobiles, le cloud computing devrait montrer tout son potentiel dans l’éducation en 2012. Les questions de sécurité seront sûrement au cœur des débats de l’année à venir et les tenants de l’informatique dans les nuages devront répondre aux questions légitimes des utilisateurs qui en cas de doute feront de la résistance. Une fois, les précautions d’usage prises, l’informatique dans les nuages permettra à de nouveaux acteurs du marché de l’éducation de proposer en toute simplicité leurs solutions aux enseignants et aux élèves, chaque établissement aura alors la possibilité de façonner son nuage à son image.

2)      Reconfiguration du marché de l’édition scolaire

Le marché de l’édition scolaire a connu des transformations significatives en 2010 et 2011. Les manuels numériques sont désormais interactifs permettant aux utilisateurs d’adapter l’outil à leurs usages. Certains sont devenus collaboratif puisqu’il est désormais possible de prescrire, de réaliser et de créer des exercices pour les apprenants directement depuis son manuel numérique. Cependant les évolutions ne touchent pas seulement la partie exercice du manuel. Des solutions de chaînes éditoriales collaboratives voient le jour et connaissent un succès grandissant outre-Atlantique. L’association cK-12 ou l’entreprise Flat World Knowledge parient toutes les deux sur l’open source avec un modèle économique fondée sur le print-on-demand pour la start-up new-yorkaise. On peut donc pronostiquer pour 2012 la fin de deux standards de l’édition scolaire, la double-page et le manuel pour l’année entière. A l’inverse, deux autres standards seront renforcés. Le chapitre sera le format qui aura le vent en poupe. Pour répondre aux besoins de plus en plus pressants de l’enseignant la vente chapitre par chapitre sera inaugurée par un éditeur avant la fin de l’année prochaine : les paris sont ouverts. Avec le chapitre, un autre format sera privilégié : l’unité documentaire. Le texte, l’image, l’exercice, pourront être vendus à l’unité et en pack. Les défis pour 2012 seront donc ceux liés à l’indexation de toutes ces granules. Les portails de ressources existant et ceux à venir permettront dans moins de 12 mois aux utilisateurs d’évaluer et de commenter les ressources auxquelles ils pourront accéder. L’humain retrouvera toute sa pertinence une fois l’algorithmique noyée sous une avalanche de granules. Dans ces nouveaux catalogues plus « user-friendly », les enseignants pourront indexer les ressources qu’ils créeront. A l’image de ce qui se fait aux Etats-Unis, des milliers d’Open Education Ressource libérées de droit grâce à des investissements privés et publics concertés permettront de créer les premiers usages sur ces plateformes de nouvelle génération. Vivement noël prochain.

3)      La « gamification » de l’éducation

Les simulateurs sont plébiscités dans des filières de formation où l’apprentissage de modes opératoires est nécessaire à la formation des apprenants. Les simulateurs sont de plus en plus populaires dans les sciences de gestion ou les erreurs et les prises de risque dans la conduite d’entreprises virtuelles sont dédramatisées grâce au jeu et l’émulation positive renforcée, au bénéfice des apprentissages. Les mondes virtuels se popularisent même si leurs usages restent l’apanage de pionniers. Certains éditeurs proposent maintenant des mondes virtuels construits sur mesure pour les enseignants ou les formateurs avec des outils auteur permettant de créer des scénarios pédagogiques. Une solution open source existe, Open Sim, mais des entreprises comme Caspian Learning proposent également leur produit. A côté des mondes virtuels, des jeux sérieux de qualité pour l’éducation seront disponibles en 2012 pour l’apprentissage des langues, des sciences et des mathématiques notamment. Au-delà des jeux sérieux, certains enseignants dans le supérieur comme dans le premier et le second degré s’intéressent de plus en plus aux jeux en ligne massivement multi-joueurs et les adeptes du Minecraft ou du World of Warcraft en classe ne seront plus des hérétiques. Au-delà du jeu sérieux, des initiatives plus légères de ludicisation des apprentissages se développent. Certains enseignants laissent de côté la notation au profit de l’émulation positive apportée par le jeu. Les badges et les bons points refont leur apparition, même de manière virtuelle, et apprendre chez des élèves et des enseignants radicaux peut désormais se traduire par la progression d’un avatar dans une classe multi-joueurs.

4)      L’apprentissage en mobilité

2008, 2009 ont été les années du netbook dans l’éducation, 2010 et 2011 ont été sans conteste les années de la tablette tactile dans l’éducation. Nouveau terminal star, le concept devrait être décliné en version low cost en 2012. L’Inde se lance dans la commercialisation à grande échelle de tablettes à 35 dollars, des modèles à 1 giga hertz sont vendus pour moins de 100 dollars et l’organisation « One Laptop Per Child » sera bientôt rebaptisée « One Tablet Per Child ». Si dans les douze mois Apple ne prend pas position sur ce marché, ses concurrents bénéficiaires de la plateforme Androïd l’auront conquis à moins qu’un écosystème autour de Windows 8 se mette rapidement en place. On peut imaginer qu’à l’échelle nationale ou régionale, avec des acteurs français ou étrangers, des initiatives diverses seront lancées pour équiper les étudiants d’une tablette pour le prix d’une calculatrice scientifique. Mais 2012 verra poindre d’autres terminaux mobiles dans l’éducation. Le smartphone déjà expérimenté dans l’académie de Rouen devrait profiter d’autres expérimentations innovantes dans l’hexagone. En période de crise, le mouvement « Bring Your Own Device », qui est dénoncé par les directeurs des systèmes d’information dans les entreprises pour des questions de sécurité, pourrait connaître un certain succès dans les lycées français où les adolescents sont plus de la moitié à disposer d’un terminal mobile avec forfait internet illimité. Avec des tablettes plus nombreuses et leur terminal mobile personnel dans la poche, les élèves pourront poursuivre l’apprentissage commencé en classe à la maison voire même dans les transports. L’enseignant devra acquérir le don d’ubiquité.

5)      Les réseaux sociaux

Les réseaux sociaux dans l’éducation en 2012 seront présents mais sous différentes formes. Les enseignants utilisant Facebook, Linkedin et d’autres plateformes généralistes seront sûrement plus nombreux, accompagnés de leurs collègues préférant les réseaux sociaux dédiés à une thématique ou une communauté particulière. Du côté de Facebook, un retour aux sources est même envisagé pour 2012. Mark Zuckerberg et son équipe planche sur un nouveau modèle permettant de privatiser des petits pans du réseau Facebook pour le mettre à disposition d’une université dans un premier temps. On imagine qu’une offre pour les entreprises devrait suivre. Le réseau social ne s’imposera pas seulement par le biais de sites similaires à Facebook. Des surcouches sociales devraient rhabiller les principaux outils numériques à disposition des enseignants en 2012. Les développeurs de catalogues de ressources pédagogiques, confrontés aux limites de l’algorithmique, permettront la curation de ressources entre pairs : les enseignants pourront évaluer les ressources grâce à des fonctions commentaires ou un bouton « teacher’s like ». Les ENT et les Learning Management System (LMS) devraient être plus « user friendly » et « social friendly » en permettant l’échange d’informations et de ressources entre utilisateurs. Des connexions avec Facebook ou Twitter pourraient se généraliser. Même les manuels numériques ou les exerciseurs seront plus sociaux. Le partage des cours, la collaboration entre utilisateurs, élèves ou enseignants, verront le jour, à travers la quatrième génération de manuels numériques. Enfin, dans une moindre mesure on peut imaginer que l’identifiant unique, véritable « open id » de l’éducation, permettra aux élèves et aux enseignants de naviguer d’une ressource à l’autre sur la toile tout en ne s’identifiant qu’une fois et en gardant le contact avec les collègues ou les camarades.

6)      Une éducation confrontée à la porosité entre réel et virtuel

En 2012, les mondes virtuels ne devraient pas être la seule brèche permettant à l’enseignant de confronter l’apprenant à la porosité grandissante du réel et du virtuel. La réalité augmentée est déjà utilisée pour la formation de techniciens, pour la découverte patrimoniale. Des connaissances se surimposent sur la vision du réel délivrée à l’apprenant grâce à des caméras intelligentes et connectées. Des applications toutes simples comme Word Lens permettent d’avoir la traduction quasi-instantanée d’un mot photographié : intéressant pour comprendre les écriteaux dans un pays étranger. Au-delà de la réalité augmentée, la réalité mixte pourrait également faire son entrée dans l’éducation de manière expérimentale en 2012. Avec la réalité mixte, ce n’est plus la réalité qui est augmentée mais le virtuel. Dans le jeu vidéo grand public, la manipulation d’objets réels permet déjà de modifier un environnement virtuel et l’incarnation d’un avatar dans un monde virtuel peut se faire par la captation vidéo d’une personne réelle ou au moins de ses mouvements. Le concept à la base du jeu Yoostar est une bonne illustration de l’immersion produite par ces technologies : le joueur peut rejouer des scènes de films cultes en étant intégré à l’écran dans la mise en scène originale. Demain, les enseignants, grâce à des outils auteur adaptés, pourront compléter la modélisation virtuelle du réel par des ajouts de pans entiers de réalité, ou à l’inverse, construire une surcouche sur le réel qui fera sens et permettra à l’apprenant de construire du sens. La dissection virtuelle d’un organe se fera grâce à la reconnaissance des mouvements de l’élève en SVT et en géographie l’analyse du tissu urbain sera facilitée par la fourniture d’informations à l’élève au bon moment et au bon endroit.

la suite du billet avec six autres prédictions pour 2012


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